La mesure des émissions carbone développée par Mirova positionne le CAC 40 comme l'un des indices les plus carbonés au monde avec une empreinte climatique de +5.4°C. Les stratégies d'investissement qui intègrent l'enjeu climatique ne peuvent se contenter de répliquer les grands indices de marché, dont aucun n’est aligné avec l'objectif de +2°c de l’accord de Paris sur le climat.

Points clés:

  • Mirova a développé une méthodologie permettant de mesurer l’empreinte climatique de ses investissements mais aussi des principaux indices de marché
  • Le CAC 40 est l’un des indices les plus carbonés au monde avec une empreinte climatique de +5.4°C. Notre méthodologie innovante s’appuie sur des données qui prennent en compte non seulement les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre mais aussi les émissions « évitées » qui valorisent le développement de solutions bas carbone
  • Il est nécessaire de développer des stratégies d’investissement qui ne doivent pas reproduire les grands indices de marché, dont aucun n’est aligné avec l’objectif de +2°c
Intégrer l’enjeu climatique dans les stratégies d’investissement devient incontournable.

Dans une logique financière, il s’agit de prendre en compte les risques et opportunités créés par la transition énergétique. Personne ne conteste que cette transition soit déjà en cours et que le développement rapide des énergies renouvelables et des solutions technologiques ou comportementales en matière d’efficacité énergétique transforment en profondeur des pans entiers de l’économie. Si, par définition tautologique, la gestion passive a choisi de ne pas choisir, les gérants actifs ne peuvent donc plus ignorer ce nouvel enjeu.

Dans une logique de responsabilité, il s’agit de contribuer, par son allocation de capital, à la résolution de cette problématique. Privilégier l’apport de capitaux aux entreprises qui développent des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique, c’est abaisser leur coût de financement et donc favoriser leur potentiel d’innovation. Si elles sont bien conduites ces deux logiques se complètent et s’entretiennent : capter les nouvelles opportunités d’investissement permet de générer de meilleurs rendements à moyen terme tout en favorisant l’émergence d’un climat soutenable qui permettra d’assurer de meilleurs rendements à long terme.

La direction à prendre pour un gérant actif est donc claire. Néanmoins, avant de savoir où on veut aller, il faut savoir où on est ! Nous avons donc développé chez Mirova une méthodologie permettant de mesurer l’empreinte climatique de nos investissements mais aussi des principaux indices de marché. De façon contre intuitive, l’indice phare de la place de Paris, le fameux CAC 40, est un des indices les plus carbonés au monde ! Notre méthodologie innovante s’appuie sur des données qui prennent en compte non seulement les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre mais aussi les émissions « évitées » qui valorisent le développement de solutions bas carbone.

Sur ces deux aspects l’indice CAC 40 est loin du compte, y compris si on le compare à des indices plus représentatifs de l’économie européenne et même de l’économie américaine. Ainsi nous avons calculé une empreinte climatique de +5.4°c pour le CAC 40 vs. +4.8°c pour le Stoxx 600 et de +3.6°c pour le S&P 500. Ceci tient au fait que les trois méta-secteurs les plus exposés au changement climatique (l’énergie, les bâtiments et celui de la mobilité) sont sur-représentés dans le CAC 40. Et surtout, les grandes entreprises de ces secteurs n’ont à ce jour pas suffisamment développé de solutions innovantes bas carbone qui compenseraient leur présence dans « l’ancienne économie ». Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas pour nous de passer par pertes et profits « l’ancienne économie » mais d’avoir un équilibre suffisant avec les représentants de la « nouvelle économie ». Nous retrouvons là un des traits de l’économie française, certes riche de ses grands groupes industriels mais qui pâtit aussi d’un manque de capital risque pour les nouvelles entreprises. Nous ne doutons pas que des capacités d’innovation existent au sein des grandes entreprises françaises (nous investissons d’ailleurs dans certaines d’entre elles) mais nous constatons qu’elles sont insuffisamment développées, promues et communiquées.

Quelles conclusions en tirons-nous:

  • Il est nécessaire de développer des stratégies d’investissement adaptées qui ne doivent pas reproduire les grands indices de marché, dont aucun n’est aligné avec l’objectif de +2°c
  • Pour cela, il faut élargir ses horizons d’investissements à des entreprises de taille intermédiaires et internationales
  • En tant que gérant actif nous devons poursuivre nos efforts d’engagement pour que se développe une meilleure communication (et de meilleures pratiques) d’entreprise sur l’enjeu climatique
  • Il serait souhaitable que les méthodes d’empreinte climatiques se développent, notamment auprès des constructeurs d’indices et de solutions d’investissements indicielles, afin que les épargnants soient mieux informés de leurs choix d’investissements et de leurs conséquences

 


Publié en septembre 2017

MIROVA
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